Dans le cadre de la vente ou de la location d’un logement, le diagnostic électricité ou l’état de l’installation intérieure d’électricité fait partie intégrante des diagnostics immobiliers permettant de garantir la sécurité des personnes et la protection des biens. Le Baromètre 2024 de l’Observatoire National de la Sécurité Électrique (ONSE) révèle des données alarmantes sur l’état des installations électriques des logements construits avant 2008, issues des rapports de diagnostic électricité. Cette étude confirme une fois de plus l’importance de ce contrôle qui doit être réalisé au sein des installations électriques de plus de quinze ans.
Le diagnostic électricité pour prévenir les risques d’accidents domestiques et d’incendies
Le diagnostiqueur immobilier qui réalise le diagnostic électricité a pour mission de détecter les défauts de sécurité des installations anciennes. Au sein du Baromètre 2024 de l’ONSE, le diagnostic électricité a permis de démontrer que plus de huit installations sur dix comportent des anomalies potentiellement dangereuses. Les défauts de sécurité les plus courants sont liés à des défaillances au niveau de la mise à la terre, à la vétusté des équipements, à la présence de risques de contact avec des éléments sous tension et à celle de dispositifs inadéquats de protection contre les surintensités. Ces imperfections importantes détectées dans les installations anciennes, comme les anomalies au niveau des liaisons équipotentielles ou les manquements en termes de zones de sécurité dans les salles de bains, deux autres défauts rencontrés, bien qu’un peu moins fréquents, peuvent causer des dommages électriques, voire des accidents de personnes et des incendies.
Le Baromètre ONSE 2024 dévoile d’ailleurs des chiffres inquiétants concernant ce type d’accidents et sinistres, ainsi que le coût important qu’ils engendrent : 3 000 électrisations, 30 à 40 décès accidentels par électrocution en moyenne depuis 2010, près de 290 000 déclarations de dommages électriques en 2021, près de 160 000 déclarations de sinistres d’incendie au cours de la même année dont 20 à 35 % de source électrique, ainsi que près de 5 milliards d’euros par an de coûts liés aux accidents, dommages électriques et incendies d’habitation.
Défauts de sécurité électrique : les parties communes des immeubles trop souvent négligées
Le rapport du Baromètre de l’ONSE 2024 attire également l’attention sur les installations électriques des parties communes des immeubles, dont 9 sur 10 sont défectueuses. De plus, ces installations électriques ne sont pas soumises à un diagnostic électricité obligatoire, malgré des problèmes fréquents de mise à la terre et de matériel vétuste. Pourtant, la sécurisation électrique des parties communes des immeubles collectifs serait primordiale pour prévenir les risques d’accident humains et matériels. Sécurité des logements, tranquillité des occupants, le diagnostic électricité gagnerait à devenir aussi populaire que le DPE dans un contexte où les installations électriques de plus de quinze ans continuent de présenter des risques croissants en termes de défauts de sécurité.