Pour relancer l’investissement locatif et contenir la crise du logement, le gouvernement se dirige manifestement vers un nouveau dispositif fiscal applicable aux bailleurs privés. Sur fond de préparation des arbitrages du prochain budget de l’État, qui aboutirait à l’établissement du projet de loi de finances 2026, l’heure est à la création d’un statut fiscal spécifique du bailleur privé. Conscient des difficultés actuelles des propriétaires désireux de louer leur bien, face à une réglementation toujours plus dissuasive, notre cabinet de diagnostics immobiliers, disponible à Strasbourg et sa région, vous éclaire sur cette nouvelle piste de lutte contre la crise du logement.
Pour les acquéreurs particuliers de logements locatifs, un nouveau cadre fiscal attractif
Le rapport d’une mission parlementaire, attendu pour la mi-juin, devra formuler des propositions concrètes concernant l’investissement locatif pour nourrir le projet de loi de finances 2026. L’enjeu est de taille : faire adopter dès l’automne un cadre fiscal privilégié applicable aux bailleurs privés, nouvellement acquéreurs dans le neuf ou l’existant, afin d’enrichir dès l’année prochaine l’offre de logements sur le marché de la location résidentielle.
Dans cette course contre la montre, la ministre chargée du Logement, Valérie Létard, a réuni le 20 mai 2025 les acteurs de l’immobilier concernés pour bâtir un premier consensus. L’ambition du gouvernement est de mettre fin aux dispositifs fiscaux temporaires et instables applicables aux bailleurs privés. L’heure est à l’instauration d’une règle de jeu pérenne qui redonne véritablement envie d’investir dans la location longue durée dans le parc privé.
Nouveau statut fiscal du bailleur privé : une réforme importante pour l’avenir du logement
Le cœur du projet est un mécanisme d’amortissement fiscal annuel, associé à des incitations ciblées pour favoriser les loyers modérés. Ce dispositif, s’il est adopté, permettrait d’agir de manière pertinente pour redresser le marché locatif privé. De plus, l’objectif n’est pas uniquement fiscal. Il faut restaurer la confiance des investisseurs, encourager la création de logements sur les territoires les plus touchés par la pénurie de logements et remettre en mouvement le marché locatif.
Les arbitrages techniques, liés au niveau d’abattement, aux modalités de déduction, à la durée d’amortissement, seront essentiels pour assurer l’efficacité du nouveau dispositif. Toutefois, en attendant cette phase essentielle de la réflexion, les fédérations professionnelles et les parlementaires s’accordent sur l’urgence d’une réponse forte et lisible. Si la réforme aboutissait, elle pourrait redéfinir de nouvelles règles au sein de l’investissement locatif, efficaces et durables, et ce, pour la prochaine décennie.